Homme indien en uniforme près d'autorickshaws à Mumbai

Pourquoi ne pas autoriser les autorickshaws à Mumbai ? Les raisons en détail

19 novembre 2025

À Mumbai, les autorickshaws ne sont pas autorisés à circuler au sud de la ligne Sion-Bandra. Cette restriction, en place depuis plusieurs décennies, découle d’une décision municipale visant à limiter la congestion dans le centre-ville. La réglementation s’applique uniquement aux autorickshaws, tandis que les taxis jaunes et noirs, eux, circulent librement dans la même zone.

Des discussions régulières entre associations de conducteurs et autorités municipales n’ont jamais abouti à une modification de cette règle. Malgré la demande croissante en solutions de transport abordables, la position des pouvoirs publics reste inchangée.

Les autorickshaws à Mumbai : comment ça marche au quotidien ?

Dans le nord de la ville, les autorickshaws incarnent le quotidien de millions d’habitants. Ces véhicules compacts, reconnaissables à leur silhouette et à leurs couleurs vives, sont omniprésents dans les quartiers populaires, sillonnant sans relâche ruelles et avenues. Leur capacité à se glisser dans la circulation dense en fait des alliés précieux face à l’agitation urbaine. Là où les taxis ou les bus marquent le pas, le rickshaw trace sa route, imperturbable.

Côté tarif, le compteur est la règle : la municipalité fixe les prix, garantissant un coût abordable pour la majorité. Ce modèle explique l’engouement pour ce mode de transport, qui demeure accessible même aux foyers les plus modestes. Pour les visiteurs, l’expérience du rickshaw se double parfois d’une petite négociation ou d’un échange sur le tarif : vérifier que le compteur fonctionne, connaître le montant habituel selon la distance, anticiper l’itinéraire avec une application comme Google Maps, autant de précautions utiles. Les conseils ne manquent pas sur les sites de voyage : opter pour un véhicule officiel, demander le compteur, préparer la monnaie.

L’usage des autorickshaws reste circonscrit au nord de Mumbai : la célèbre ligne Sion-Bandra marque la frontière. En deçà, dans le centre, les règles de circulation les excluent. Cette démarcation façonne la mobilité et oblige les passagers à jongler entre rickshaws, taxis, bus ou métro pour composer leur trajet selon la destination. La diversité des moyens de transport devient alors un réflexe quotidien.

Pourquoi certaines zones de la ville leur sont-elles interdites ?

L’accès des autorickshaws au centre-ville de Mumbai est strictement encadré. Dans les secteurs situés au sud de Sion-Bandra, leur circulation est tout simplement proscrite. Plusieurs motifs justifient ce choix, et ils s’additionnent autant qu’ils s’entremêlent.

Premier facteur, la congestion déjà extrême du centre. Les rues étroites et saturées supporteraient mal l’arrivée de centaines de rickshaws supplémentaires. Les pouvoirs publics préfèrent miser sur les taxis, jugés plus adaptés à la configuration urbaine de ces quartiers historiques. Autre argument mis en avant : la pollution, tant sonore qu’atmosphérique. Il faut savoir que la majorité des rickshaws roulent encore avec des moteurs anciens, générant un bruit singulier et des émissions non négligeables. Or, le centre concentre bureaux, institutions et édifices patrimoniaux, autant de raisons d’y limiter les sources de nuisances.

L’aspect réglementaire pèse aussi dans la balance. Les rickshaws obéissent à un régime particulier, différent de celui des taxis. Leur autorisation supposerait de revoir en profondeur la législation, un chantier que la municipalité n’est pas prête à lancer.

Voici les principaux périmètres concernés par ces restrictions :

  • Centre-ville de Mumbai : taxis privilégiés, rickshaws exclus
  • Aéroport international Chhatrapati Shivaji : accès limité, taxis agréés seuls autorisés
  • Bandra, Sion : frontières symboliques et pratiques du réseau

Régulièrement, le débat revient sur la table. Pour l’instant, la frontière entre le nord vivant et le centre sous haute surveillance demeure tangible : chaque jour, au niveau d’un carrefour, les rickshaws s’arrêtent net, laissant les taxis jaunes et noirs poursuivre leur route vers les artères du sud.

Entre congestion, pollution et sécurité : les enjeux derrière ces restrictions

À Mumbai, la question de la circulation des autorickshaws se pose avec une acuité particulière. Ces véhicules, typiques de la ville, constituent au nord une véritable colonne de fourmis jaunes et noires, dynamiques mais difficiles à discipliner. En revanche, le centre-ville connaît déjà une saturation inédite. Les embouteillages paralysent régulièrement les axes principaux, ralentissant aussi bien les habitants que l’activité économique.

La pollution, elle, reste un sujet de préoccupation. Malgré l’arrivée progressive de modèles électriques, la grande majorité des rickshaws fonctionnent encore au gaz ou à l’essence. Résultat : bruit, fumée et particules s’invitent dans l’air, notamment aux carrefours les plus fréquentés. Les habitants du centre, moins habitués à ce mode de transport, s’inquiètent pour leur qualité de vie, mais aussi pour le cachet de leurs quartiers.

La sécurité ne peut être passée sous silence. Les accidents impliquant des rickshaws surviennent régulièrement, surtout aux heures de pointe. D’autres problèmes apparaissent : protection des passagers, en particulier des femmes ou des touristes, exposition aux vols ou aux escroqueries. Pour les autorités, limiter la présence des rickshaws au nord facilite la gestion et réduit ces risques.

Plusieurs enjeux majeurs justifient ces restrictions :

  • Congestion chronique et saturation des axes principaux
  • Pollution sonore et atmosphérique accrue
  • Risques pour la sécurité des passagers et des piétons

Jeune femme indienne au gare de Mumbai regardant au loin

Quelles alternatives fiables pour se déplacer facilement à Mumbai ?

Quand les autorickshaws ne sont plus une option, Mumbai déploie une panoplie de solutions pour permettre à chacun de circuler. Le réseau ferroviaire, véritable épine dorsale de la ville, transporte chaque jour des millions de voyageurs grâce aux lignes Central Railways et Western Railways. Les gares emblématiques, comme Chhatrapati Shivaji Terminus, servent de points de convergence entre le centre et la périphérie.

Le métro, en plein développement sous l’impulsion de la MMRDA, attire de plus en plus d’usagers grâce à sa rapidité et à la fréquence de ses rames. Côté surface, les bus rouges du réseau BEST quadrillent la ville, desservant marchés, quartiers d’affaires et zones résidentielles, bien qu’ils doivent composer avec la densité de la circulation.

La révolution numérique a bousculé les habitudes : les plateformes Uber et Ola séduisent par leur flexibilité, du court au long trajet, tandis que RedBus et 12Go Asia simplifient la réservation de billets longue distance. Google Maps s’impose comme l’outil incontournable pour planifier ses déplacements, comparer les itinéraires et éviter les mauvaises surprises. Miser sur cette diversité, c’est s’offrir la possibilité de naviguer à travers Mumbai avec efficacité, tout en découvrant ses multiples visages.

La frontière invisible tracée par la ligne Sion-Bandra continue de dessiner la carte de la mobilité à Mumbai. Entre quartiers populaires et centre sous contrôle, la ville ajuste sans cesse ses usages, ses règles et ses modes de déplacement. Demain, la place des autorickshaws changera-t-elle ? À Mumbai, rien n’est jamais figé, surtout quand il s’agit de circuler.

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