En 2025, un citoyen français peut se voir refuser l’embarquement vers le Royaume-Uni même muni d’une carte d’identité en cours de validité, alors qu’un vol pour la Croatie reste accessible sans passeport. L’Albanie, pourtant hors Union européenne, accepte la carte d’identité jusqu’à 90 jours, tandis que la Norvège, pourtant membre de l’espace Schengen, exige parfois un passeport pour certains types de séjours.Des réglementations évoluent chaque année sous l’effet des accords bilatéraux et des politiques migratoires. Certains pays modifient leurs exigences sans préavis, rendant la préparation d’un voyage incertaine pour de nombreux ressortissants.
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Voyager sans passeport en 2025 : ce qui change pour les Français
Le contexte du voyage se transforme pour les Français. La carte nationale d’identité (CNI) reste le sésame qui permet de circuler dans presque toute l’Union européenne et l’espace Schengen. L’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, la Croatie ou encore la Grèce accueillent sans demander de passeport, tant que la carte d’identité est valide.
Mais certaines frontières marquent un tournant dans les règles. Depuis octobre 2021, impossible de passer au Royaume-Uni avec son unique carte d’identité : un passeport en cours de validité est imposé, même pour une simple escale. En 2025, l’autorisation électronique de voyage (ETA) deviendra aussi obligatoire, y compris pour les Français. Avant de réserver pour Londres ou Édimbourg, disposer d’un passeport en règle devient un passage obligé.
Dès que le cap de l’Europe est franchi, la carte d’identité ne suffit plus. Maroc, Tunisie, Turquie, États-Unis : le passeport obligatoire s’impose. Certains pays européens en dehors de l’Union, comme l’Islande ou la Norvège, acceptent parfois la CNI pour le tourisme, mais chaque cas demande vérification. La moindre défaillance administrative peut gâcher un départ. En France, une carte d’identité arrivée à échéance reste tolérée dans l’UE sous conditions, ailleurs elle ne sera d’aucune aide.
Les formalités électroniques se multiplient : ETA au Royaume-Uni, ETIAS pour Schengen… La vigilance prime au moment de préparer son départ. Examiner les exigences du pays, anticiper les changements de règle, verrouiller la validité des documents : autant de réflexes pour éviter la mauvaise surprise à l’embarquement.
Quels pays accessibles avec une simple carte d’identité ? La liste à connaître
Sans passeport, le périmètre des voyages reste large pour un Français doté d’une carte nationale d’identité à jour. L’Europe garantit encore ce privilège, mais la liste des destinations évolue selon l’actualité des réglementations. Que ce soit pour des vacances, un déplacement professionnel ou familial, la CNI ouvre l’accès à tous les pays membres de l’Union européenne, ainsi qu’à la Suisse, au Liechtenstein, à la Norvège et à l’Islande. Plusieurs micro-États européens, Monaco, Andorre, Saint-Marin, Vatican, accueillent aussi sur simple présentation de ce document.
Voici précisément les États et territoires où une carte d’identité française suffit :
- Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède.
- Autres pays ou territoires européens : Suisse, Norvège, Islande, Liechtenstein, Monaco, Andorre, Saint-Marin, Vatican.
Avant le départ, contrôler la validité de la carte d’identité s’avère indispensable. Plusieurs pays, dont la Belgique et l’Espagne, exigent un document valable durant tout le séjour. En Grèce ou au Portugal, certaines tolérances existent pour les cartes expirées prolongées. Mais face à une situation délicate en douane, seule une CNI très claire sur sa durée de validité évite la discussion désagréable.
Le Royaume-Uni a définitivement quitté la liste : le passeport est désormais une condition préalable pour l’entrée, peu importe la durée prévue. Si des mineurs voyagent, mieux vaut aussi vérifier les règles d’accompagnement et les éventuelles autorisations parentales nécessaires, chaque pays gardant la main sur ses exigences spécifiques.
Quelles formalités et précautions selon chaque destination ?
Juste avant de préparer son sac, un réflexe à adopter : consulter avec rigueur les conditions d’entrée du pays convoité. Sortir de l’Union européenne ou de Schengen entraîne dans la quasi-totalité des cas l’obligation d’un passeport. Souvent, il doit rester valable plusieurs mois après la date prévue de sortie. Un document qui s’approche trop rapidement de sa date d’expiration pourrait suffire à faire recaler un voyageur, que ce soit à l’embarquement ou lors du contrôle frontalier.
Depuis le Brexit, traverser la Manche implique pour tous les Français un passeport en règle. Dès 2025, l’ETA britannique devra également avoir été obtenue en amont, directement en ligne. Cette procédure, déjà familière à ceux qui partent aux États-Unis (ESTA) ou au Canada (AVE), s’ajoute désormais au parcours classique.
Dans d’autres pays, les demandes de visa ou d’autorisation électronique varient. Turquie, Égypte, Inde : une demande numérique, parfois payante et à présenter avant le départ, devient la norme pour de courts séjours. Les formulaires sont accessibles sur sites gouvernementaux, et la préparation s’accompagne de justificatifs variés : hébergement, preuve de réservation d’hôtel, parfois une attestation d’assurance ou de moyens financiers.
Pour toute zone hors Europe, Asie, Moyen-Orient, Afrique du Nord, l’attention se focalise sur la date d’expiration du passeport. De nombreux États refusent l’entrée aux voyageurs dont le document expire dans les six mois après l’arrivée.
Zoom sur les évolutions réglementaires et conseils pour anticiper son voyage
L’année 2025 accélère la mutation des réglementations frontalières. La mise en place, côté européen, de l’Entry/Exit System (EES) et de l’ETIAS transforme l’expérience du contrôle : simple présentation d’un document d’identité, pré-inscription en ligne, paiement, collecte de données biométriques. Franchir une frontière se prépare désormais comme un vrai parcours administratif, que ce soit à l’aller ou au retour.
Quatre conseils pour aborder son voyage sans stress :
- Passez en revue la date d’expiration de votre passeport ou carte d’identité : la règle des six mois post-retour est monnaie courante.
- Effectuez les démarches d’autorisation électronique de voyage (ETIAS ou ETA) sans attendre, et exclusivement via les plateformes officielles.
- Surveillez la disponibilité des créneaux en mairie ou en préfecture, surtout à l’approche de l’été, période où la demande de passeport explose.
- Gardez un œil sur les informations officielles du pays de destination pour anticiper d’éventuels ajustements de réglementation.
Obtenir une autorisation électronique devient désormais presque systématique en dehors des frontières de l’UE et de Schengen. Les exigences se modifient sans clignoter : même une escale anodine peut parfois nécessiter un document supplémentaire. À l’heure où le monde resserre ses contrôles, une chose ne change pas : rester informé, c’est voyager sereinement, prêt à passer les frontières au lieu de rester sur le quai.


